hristian Busseuil chasse depuis toujours. Une passion grâce à laquelle il écrit des histoires, qu’il a publiées pendant 40 ans dans la revue Plaisir de la chasse. Le Meusien a rassemblé une partie de ses écrits dans un recueil qui sortira prochainement.
« J’ai écrit 40 ans, une fois par mois. » En tout, Christian Busseuil publie plus de 450 écrits dans la revue Plaisir de la chasse , en parallèle de son travail à l’Union laitière de la Meuse. Aujourd’hui âgé de 76 ans, le Meusien a décidé de concentrer certains de ses textes, ceux sur les sangliers, dans un recueil nommé L’envoûtement de la bête noire.
« L’envoûtement du sanglier, ce n’est pas récent. C’est quelque chose qui habite l’homme depuis la nuit des temps », commence Christian Busseuil. Une fascination que l’auteur raconte en 224 pages et une cinquantaine d’histoires. Chaque récit a été vécu par le Meusien ou par l’un de ses proches.
« Les histoires sont tellement extraordinaires en matière de chasse que ce n’est pas la peine de les inventer. Il suffit d’écouter les gens les raconter », lance-t-il. Et tendre l’oreille, l’auteur l’a fait à plusieurs reprises, avec le récit d’un chasseur qui se fait tuer par un sanglier, ou encore d’un autre qui se fait berner par l’animal. D’autres textes se déroulent pendant la guerre, comme l’histoire qu’a vécue son beau-père.
« Il était trop jeune pour se battre, il n’était donc pas mobilisé. Comme il reste au village d’Autrécourt-sur-Aire, il braconne. Un soir, il le fait avec son grand copain et ils entendent des bruissements. Ils pensent que c’est un sanglier ou un cerf. C’était deux Allemands, qui braconnaient eux aussi. Ils disent que s’ils sont pris, on les envoie sur le front russe. Quant aux Français, ils seraient envoyés à Auschwitz. Ils se regardent, balbutient et partent », raconte l’auteur.
Ces souvenirs côtoient ceux de Christian Busseuil, pour qui la chasse est « une culture, un mode de vie, un monde à part ». Depuis son enfance, l’auteur a toujours chassé et c’est à ce titre qu’il les partage. Une initiative en partie inspirée par Vincenot, l’auteur lorrain qui a notamment écrit la Billebaude.